Les différentes variétés de ginseng

Comme nous l'avons vu dans ce précédent article :  liste des faux ginsengs il existe de nombreux végétaux auxquels l'on a vulgairement accolé la dénomination de ginseng uniquement dans le but de faire profiter à un végétal qui ne le mérite probablement pas la popularité commerciale du ginseng.

Cependant pour bien choisir son ginseng,  il ne suffit pas simplement de savoir identifier les supercheries. Il faut aussi savoir faire la différence entre les nombreuses variétés de ginseng qui existe, car toutes ne se valent pas.

Les variétés disparues ou rares :

  • Panax pseudoginseng Wall : originaire du Népal et de l'Himalaya, il est récolté et consommé sur place par les montagnards qui vivent dans les forêts, sans commercialisation. L'ancienne dénomination de ce ginseng est Panax himalaicus.
  • Panax elgantior : encore appelé ginseng-jojoba ou ginseng-perle, on le trouve au Tibet et dans le sud-est de la Chine. Sa production confidentielle ne permet pas de commercialisation.
  • Panax trifolius L. : c'est le ginseng nain ayant pour origine les forêts des Appalaches, introuvable aujourd'hui.
  • Panax bipinnafitidum : variété locale du Tibet, très rare.
  • Panax assamicus : variété locale de Birmanie et de Thaïlande, très rare également.

Les quatre principales variétés de ginseng  :

localisation panax ginseng, panax pseudoginseng, panax quiquefolium, panax japonicus

  • Panax ginseng C.A. Meyer : c'est le ginseng le plus connu, celui qui est commercialisé dans le monde entier, ayant pour origine les montagnes boisées de Mandchourie et de Corée du Nord. Il doit on nom à Carl Anton Meyen. Il est aujourd'hui cultivé en Corée et en Chine. La variété cultivée chinoise est appelée Sam. Les deux cultures produisent principalement pour le marché occidental, qui se développe beaucoup depuis une vingtaine d'années, en Amérique du Nord et en Europe.
  • Panax japonicus C.A. Meyer : d'origine japonaise, on le surnomme aussi ginseng bambou. Il est de qualité médiocre et sa consommation n'est que purement locale.  L'ancienne dénomination de ce ginseng est  Panax repens.
  • Panax notoginseng F.H Chen : appelé ginseng-sanchi, on le trouve dans certaines niches écologiques des forêts chinoises. Il est consommé localement sans aucune commercialisation.
  • Panax quinquefolius L. : ayant pour origine les montagnes canadiennes de la province du Québec, et celles du Wisconsin aux Etats-Unis, sa récolte du fait de sa rareté, est pratiquement tombée en désuétude. Il est commercialisé de façon artisanale pour les rares acheteurs érudits spécialistes qui le recherchent encore.

La supériorité du ginseng coréen

Un test scientifique réalisé en laboratoire a voulu identifier le nombre d'agents actifs différents en fonction des quatre variétés de ginseng les plus répandues.

efficacité du panax japonicus VS panax quinquefolius VS panax notoginseng VS panax ginseng

Le résultat est sans équivoque ! Le ginseng rouge coréen possède 32 variétés différentes de saponines tandis que le plus mauvais n'en compte que seulement 8.

Comme on peut le constater facilement, le ginseng coréen surpasse de loin toutes les autres variétés de ginseng, et c'est pour cette raison que le ginseng rouge coréen est la variété la plus cultivée et la plus demandée dans le monde.

Si vous voulez en savoir plus sur les raisons pour lesquelles vous devriez absolument choisir un ginseng de Corée, lisez notre article  : pourquoi faut-il choisir un ginseng coréen?

Les faux ginseng

Pour bénéficier des bienfaits de la racine de Ginseng, il est important de choisir un produit de qualité, qu'il soit proposé sous forme de pâte, de poudre ou prêt à être infusé, et que la racine dont il est issu soit âgée de plus de 6 ans.

Hélas, il n'est pas rare de trouver dans le commerce du faux Ginseng[1], c'est-à-dire des plantes qui, certes, possèdent des vertus médicinales mais ne sont pas du Ginseng.

Le consommateur peut être trompé par une appellation plus ou moins fantaisiste attribuée à de nombreuses plantes à des fins commerciales. Il peut s'agir par exemple :

- De l'Angélique chinoise ou Ginseng femelle

- Du Lepdiummelenii ou Ginseng péruvien parfois appelé Cresson péruvien,

- De l'Eurycomalongifolia ou Ginseng malaisien,

- Du Codonopsispiloula ou Ginseng des pauvres,

- Du Gynostemmapentaphyllum ou Ginsens à cinq branches parfois commercialisé sous l'appellation Ginseng du Sud,

- De l'Angelica sinensis ou Ginseng des femmes, l'Angélique chinoise,

- Du Withaniasomnifera - ashwagandha ou Ginseng indien,

- Du Tribulusterrestris ou Ginseng domestique,

- De l'Eleutherococcussenticosus ou Ginseng de Sibérie

- De l'Oplopanaxhorridus ou Ginseng d'Alaska.

Cette liste, non exhaustive, indique quelques-uns des nombreux végétaux connus pour être de faux ginsengs. Il faut cependant noter que nombre d'entre eux sont adaptogènes, et qu'ils possèdent une composition chimique intéressante.

Bien qu'il s'agisse de végétaux aux vertus thérapeutiques avérées, cela n'autorise en rien qu'ils puissent être apparentés au Panax ginseng.

Le vrai Ginseng, de la famille des Araliaceae, est aussi commercialisé sous divers noms anglais, à savoir :

Korean ginseng

Panax schinseng,

-  Ginseng.

Afin d'être sûr de se procurer du vrai Ginseng, il est vivement conseillé de vérifier que la plante en question porte bien le nom botanique Panax ginseng ou l'un des noms anglais énumérés précédemment.